La Fondation canadienne des pompiers morts en service
LA FIN DE SEMAINE COMMÉMORATIVE

Durant la cérémonie commémorative, une attention toute particulière se porte vers l’autel drapé en rouge, et sur lequel on retrouve les casques de chacun des pompiers disparus que nous honorons aujourd’hui. Ces casques sont noirs pour représenter les pompiers de feux de structure ou jaunes pour les pompiers forestiers; il y aussi la casquette représentative des pilotes d’avions qui viennent en aide à la lutte contre les incendies de forêt. Ces casques et casquettes sont présentés aux familles des disparus lors de la cérémonie. Enfin, aux quatre coins de l’autel, des sentinelles qui, en silence, sont les porteurs d’objets dont la symbolique s`élève au plan spirituel.

Les préparatifs de la cérémonie débutent avec la mise en faction des sentinelles aux quatre coins de l’autel. Une fois en place, l’Équipe de présentation commémorative des casques, avec en main les casques (ou les casquettes), débute sa marche vers l’autel. Composée de pompiers en provenance de tous les coins du pays, l’Équipe de présentation commémorative des casques s’occupe de faire la présentation à chacune des familles des pompiers disparus. Cette présentation se voulant symboliquement celle de tout le Service canadien d’incendie, les représentants du service d’incendie du disparu ainsi que les membres de la Fondation y sont délibérément exclus. L’hommage rendu aux disparus, soit aux pompiers morts dans l’exercice de leurs fonctions ou par suite d’une maladie professionnelle alors qu’ils étaient toujours en service actif, consiste entre autres en la présentation à chacune des familles d’un médaillon et d’un casque. Un casque additionnel, disposé sur un piédestal surélevé, symbolise tous les pompiers morts dans l’exercice de leurs fonctions au Canada depuis 1848. Ce casque revient année après année avec l’espoir qu’aucun autre casque ne viendra s’y joindre lors de la cérémonie annuelle.

Bien que les services d’incendie d’aujourd’hui sont à l’avant-garde du changement, ils n’en demeurent pas moins solidement ancrés à des traditions qui remontent à deux cent ans. Ainsi, la sonnerie de la cloche et la Prière du pompier sont deux traditions du service d’incendie qui reflètent l’honneur et le respect accordés à ceux [et celles] qui ont donné leur vie à leur profession. Autrefois, chaque alarme était annoncée par une cloche; celle-ci appelait toutes ces braves gens à combattre le feu et à mettre en péril leur vie pour le plus grand bien de leurs concitoyens. Une fois le feu maîtrisé et l’alarme terminée, c’était encore la cloche qui signifiait à tous la fin de l’alarme. Et lorsqu’un pompier mourait dans l’exercice de ses fonctions, y faisant ainsi l’ultime sacrifice, c’était le son de la cloche qui solennellement en faisait l’annonce, par trois tintements de cloche, et ce, à trois reprises.