L’intérêt de Will Brooks pour les services d’incendie remonte à son enfance, lorsqu’à l’âge de neuf ans il répondait déjà à son premier appel. Le père de Will, qui était alors conseiller municipal, amenait son jeune fils à la caserne d’incendie chaque fois que l’occasion se présentait.
Bien qu’il eut tôt fait d’en recevoir la piqûre, ce n’est que plusieurs années après cette expérience de jeunesse que Bill allait enfiler son premier uniforme de pompier. C’est en 1987, à Truro, Nouvelle Écosse, qu’on le retrouve en service comme pompier. Will complète alors le programme de l’École des pompiers de la Nouvelle-Écosse et obtient, par la suite, le poste de lieutenant de sauvetage et celui de lieutenant de la compagnie des échelles de secours du Corps des pompiers de la ville de Truro.
Historien amateur à ses heures, Will, maintenant à la retraite, a été psychologue, conseiller et éducateur. Avant de quitter sa pratique professionnelle et son service actif en tant que pompier en 1995, Will a reçu divers prix, en grande partie dû au Programme de gestion du stress provoqué par un incident critique (PGSPIC), programme qu’il a aidé à créer avec le Fire Officers Association de la Nouvelle Écosse, et qu’il a mis sur pied et administré pour les pompiers de la Nouvelle-Écosse.
Will a aussi été, pendant 15 ans, professeur et directeur du Service aux étudiants au Teachers’ College de Nouvelle Écosse. Avant cela, il a occupé le poste de vice-doyen pendant deux ans à l’université de Northern Illinois. Il a enseigné l’anglais au niveau secondaire et siégé sur plusieurs conseils d’administration et comités, trop nombreux pour en faire ici la nomenclature
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Durant son séjour à Ottawa, Will a accompli plusieurs tâches, dont celles de conseiller principal auprès du Programme d'aide aux membres des Forces canadiennes et président du Conseil d’administration du Centre de ressources pour les familles des militaires d’Ottawa-Hull.
Il a aussi eu la chance unique de voyager dans le cadre d’activités de l’OTAN et de visiter les principales villes du monde occidental où, vous l’aurez deviné, il en a profité pour s’imprégner des services d’incendie offerts par chacune des villes. Cette expérience a été rendue possible grâce à son mariage à la Colonel (ret) Cheryl Lamerson, CD (2) Ph. D, qui a étudié au Collège de défense de l’OTAN à Rome en Italie.
Pour Will, sa réalisation la plus chère aura été sans contredit d’être le fondateur de la Fondation canadienne des pompiers morts en service. De concert avec Georges Potvin et Bill Williams, Will a trouvé les ressources nécessaires pour mettre le projet en branle; il a même établi, durant la période de 2002 à 2007, les bureaux de la Fondation à partir de son domicile.
Will ajoute toutefois qu’aucune des réalisations de la Fondation n’aurait été possible sans les efforts d’un très grand nombre d’intervenants – dont nombre de pompiers, de Canadiennes et de Canadiens intéressés - et l’apport de chaque directeur, passé et présent, de la Fondation.
Lorsqu’il a quitté son poste, Will a fait frapper 100 Médailles du fondateur. Plusieurs personnes en ont reçu une copie et Will en fait grandement usage afin d’encourager les nouveaux pompiers à penser à leur travail et à agir de façon sécuritaire. D’autres ont reçu cette médaille comme reconnaissance du rôle important qu’ils ont joué dans l’évolution de la Fondation.
Médaille du fondateur
Will a été propriétaire d’un camion à incendie Bickle-Seagrave de l’année 1951. À ses tout débuts, le camion de Will avait été en service à la base de Trenton en Ontario, et a par la suite passé plusieurs années à Petawawa où il était utilisé en première ligne dans la lutte contre les incendies. Will en a fait plus tard don à la base de Borden, où se situe le centre de formation des pompiers des Forces canadiennes. En 2008, Will s’est procuré le camion à incendie dont il a toujours rêvé, soit une autopompe 1933 de marque American LaFrance (ALF) 750 gpm (voir photo). Elle est connue sous le nom de « Matilda ».
Will passe maintenant beaucoup de temps à écrire sur les vieux camions à incendie, à faire de la photographie, à voir à l’entretien de son ALF et surtout, à faire en sorte qu’au moins un de ses cinq petits—enfants développe un attachement aux services d’incendie tout au moins égal au sien.